Le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) a eu la bonne idée d’évaluer les trois premiers plans nationaux santé-environnement (PNSE) qui se sont succédés depuis 2014. Les résultats ont été présentés et débattus mi-janvier 2023. Le bilan est encourageant. La prise de conscience est réelle. Des efforts ont été engagés. Mais beaucoup reste à faire. Le HCSP met l’accent sur l’urgence d’accélérer la réduction des expositions environnementales et d’innover en déclinant une approche One Health. En premier lieu, il convient de développer les connaissances concernant les effets sur la santé des risques liés à l’environnement dans un contexte de dérèglement climatique majeur ?

Le HCSP décline ensuite sa recommandation en trois temps :

  • Agir vite pour améliorer la qualité de l’air

En dépit de résultats encourageants, la pollution atmosphérique reste une problématique majeure de santé publique. De même, la qualité de l’air intérieur en particulier dans les lieux collectifs accueillant des enfants est inquiétante. 84% des écoles élémentaires et 51% des écoles maternelles ont au moins une salle de classe avec un confinement de l’air élevé.

  • Renforcer la prise en compte des risques émergents et des expositions multiples aux polluants

Des réglementations plus strictes allant jusqu’à l’interdiction de certaines molécules doivent être décidées pour réduire l’exposition de la population, en particulier pour les femmes enceintes et les enfants.

  • Instaurer une Stratégie nationale santé-environnement

La dimension politique doit être renforcée en prévoyant une valeur juridique et un financement dédié à une stratégie nationale interministérielle déclinée plus fortement en régions. En outre, la formation des professionnels et la sensibilisation du grand public doivent être développées.

 

https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=1224

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