La prophylaxie pré-exposition (PrEP) par un antiviral est un moyen de prévention du VIH efficace dans les essais cliniques randomisés. Mais qu’en est-il dans la vraie vie. C’est ce qu’a évalué une récente étude*, dite en vie réelle.
En effet, le niveau d’efficacité observé dans le cadre des essais cliniques peut différer de celui obtenu lorsque le médicament est largement prescrit en pratique courante à des utilisateurs de profils plus diversifiés et selon des schémas de prise en charge plus variés. Les résultats de cette évaluation en vie réelle sont très importants car ils conditionnent l’utilisation de cette thérapeutique préventive et les recommandations d’utilisation. Ce travail réalisé par EPI-PHARE (Groupement d’Intérêt Scientifique ANSM – Cnam) montre que l’efficacité atteint un niveau très élevé de l’ordre de 93%, comparable à celui noté dans les essais cliniques, mais à une condition clé : que l’observance à ce traitement préventif soit bonne. En effet, chez les patients – le plus souvent des jeunes et des bénéficiaires de la CMU – qui interrompent fréquemment leur traitement l’efficacité de la PrEP est fortement diminuée. D’où une vigilance particulière et une information adaptée vis-à-vis de ces personnes.
* https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(22)00106-2/fulltext