Le diagnostic de la tuberculose se fait actuellement par l’examen clinique et la radio. Il est confirmé par l’examen des crachats où se trouve la bactérie de la tuberculose. Mais l’examen des crachats a une faible sensibilité chez bon nombre de patients et en particulier chez les enfants. Or, dans le monde on estime à 10 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose par an, dont plus de 10% d’enfants.

Des scientifiques viennent de montrer que l’air expiré par les patients tuberculeux contient des traces de la présence de la bactérie responsable de la tuberculose et que son analyse permettrait un diagnostic beaucoup plus sensible, rapide et aisé de la maladie. Ils ont étudié le condensat c’est-à-dire la phase liquide de l’air expiré. Sa collecte est facile, non invasive et ne nécessite pas de personnel spécialisé. Ainsi a pu être détectée chez les patients tuberculeux la présence de molécules (sucres, lipides et protéines) produites par la bactérie de la tuberculose. Cette analyse permet de différencier sans aucune ambiguïté ces patients d’individus sains ou atteints d’autres infections respiratoires. Cette étude pilote qui se poursuit avec de plus larges cohortes internationales de patients ouvre ainsi une nouvelle voie de diagnostic pouvant améliorer la prise en charge des patients et réduire l’incidence de la tuberculose.

 

https://www.nature.com/articles/s41467-022-35453-5

0